Entre documentaire et fiction, l’œuvre de Sarah del Pino questionne la fragilité de nos modes d’habitation et d’édification. À partir de l’histoire d’une ancienne centrale électrique EDF, l’artiste développe une installation vidéo autour de l’amiante, un ensemble de minéraux, longtemps extraits et exploités par les humains et aujourd'hui éliminés et recyclés. Dans un espace aux apparences de paysage lunaire, elle introduit le matériau sous une forme physique à travers un Colafit, un déchet d’amiante vitrifié. En filmant la roche sur les chantiers, les laboratoires et les usines, notamment celles de Fagor, Sarah del Pino évoque, dans les lieux mêmes de l'exposition, la présence de l'amiante, à laquelle les ouvriers et les ouvrières étaient autrefois exposé·e·s. Amosite invite ainsi le public à s'interroger sur les phénomènes de contamination et sur les mécanismes de l'exploitation humaine, tout en apportant une note d’espoir et de résilience.

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