Tout est parti du constat que la terre n’est pas seulement une matière inerte sous nos pieds mais une matière vivante qui se meut, qui chante. En réunissant les conditions propices à son écoute, on découvre une sonorité propre à son identité. Le procédé nécessite des agglomérats de terre déshydratée appelés mottes de terre que l’on plonge dans l’eau. L’air emprisonné dans les pores de la terre se dégage de manière spécifique à sa composition. Ainsi chaque terre, de la plus sonore à la plus silencieuse, chante sous plusieurs formes de tonalité et de rythme. Une installation vidéo témoigne de ces expériences. Depuis la surface de l’eau, on observe la dissolution des mottes libérant des bulles d’oxygène perturbant notre champ de vision. Le son produit est une énigme et un code à déchiffrer.